Molière

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Entretien (presque) authentique


Nous avons eu la chance de rencontrer dernièrement Jean-Baptiste Poquelin. Bien qu’il soit aussi occupé que sollicité, il nous a accordé quelques instants dérobés à une répétition. Cet entretien n’aurait pu être réalisé sans la complicité de Jacquot, plus connu sous le nom de Picolard, qui veille au confort de la troupe et qui nous a subrepticement introduits, moyennant un petit dédommagement bien compréhensible, dans le temple de Molière.


— Picolard ! Qui sont ces gens qui viennent ainsi troubler la générale ?

— M’sieur Molèrrre... j’savons qu’une chose : ils viennent de loin pour causer... hips !

— Montre-moi cette bouteille, Picolard, que tu caches dans ta culotte ! D’où l’as-tu chapardée ?

— Hips ! j’l’avons point volée, M’sieur Molèrre ! Les sieurs ci-présents...

— Va, laisse-nous ! Mais apporte des verres avant...


— Molière, merci de nous recevoir...

— Allons, puisque la chose est faite, je suis votre serviteur ! Que me vaut l’honneur ?

— Nous voulions vous parler du Médecin...

— Quoi, vous êtes docteur ? Picolard, chasse-moi ces drôles !

— Non, non ! Vous vous méprenez...

— Plaît-il ?

— Nous voudrions vous entretenir du Médecin volant...

— Que ne le disiez-vous plus tôt ?

— C’est que...

— Oui ?

— Nous...

— Mais encore ?

— Nous ne...

— Hein ?

— C’est que nous ne...

— Quoi ?

— ... ne...

— Ne voulez-vous point tâter du bois de ma canne ? Et d’abord, d’où venez-vous ?

— De Brandon & Compagnie.

— Une nouvelle troupe ?

— Pas comme vous l’entendez, Molière, non.

— Alors ?

— Une maison d’édition...

— Ah ! me voilà rassuré, déjà que les temps sont durs pour nous autres comédiens... Brandon, avez-vous dit, comme on dirait d’une torche ou d’un flambeau ?

— Tout à fait !

— Et que me veut votre éditeur ?

— Rien !

— Rien ?

— Rien ! il publie deux de vos pièces...

— Laissez-moi deviner : Le médecin volant et...

La jalousie du barbouillé.

— Quelle bonne idée ! Moi qui pensais qu’elle était oubliée...

— C’est que...

— Abrégez, je vous prie, je vieillis à vue d’œil...

— La postérité l’a quelque peu perdue de vue mais pas...

— Brandon ! Et à vous deux réunis, vous formez la troupe ?

— Non, enfin oui... on nous a seulement, comment dites-vous, diligentés auprès de vous. Ce qui, ne le prenez pas mal, n’est guère aisé.

— Vous venez de loin ?

— De Paris...

— Mais nous y sommes !

— Certes mais près de quatre siècles nous séparent.

— Ah ! tout de même... Voilà qui m’assèche le gosier ! Vous reprendrez bien un verre ?

— Peut-être plus tard. Parlez-nous du Médecin volant...

— Je le préfère au Médecin malgré lui, plus...

— Spontané ?...

— Facétieux !

— Épuré ?...

— Économe !

— Exalté ?...

— Exaltant !

— Et La jalousie du barbouillé ?

— S’il n’y avait qu’une chose à retenir de ces deux farces écrites pour me délasser l’esprit, je dirais que...

— Hmm...

— Que... qu’il vaut mieux consulter un faux médecin qu’un vrai ! Croyez-moi, j’en sais quelque chose.

— Merci de nous avoir reçus, Molière.

— Revenez quand vous voudrez avec une ou deux gourdes de ce breuvage et ne trébuchez pas sur l’amas de guenilles qui encombre la scène : ce n’est que Jacquot qui ronfle tout son soûl...

— Une dernière question... À quand la prochaine représentation ?

— Au rythme où les répétitions se tiennent, je ne saurais dire... Tant pis, nous improviserons !



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Molière

Le médecin volant suivi de

La jalousie du barbouillé

farces méconnues de Jean-Baptiste Poquelin


On attribue volontiers à Molière la paternité des farces Le médecin volant et La jalousie du barbouillé. Pourtant, ni les dates de création, ni celles des rares représentations qui en auraient été données de son vivant ne nous sont connues de manière certaine. Il n’en demeure pas moins que la vivacité de Jean-Baptiste Poquelin s’y exprime avec tout le panache de la commedia dell’arte.

On retrouve dans la première un carabin improvisé, qui inspira à Molière Le médecin malgré lui ; on découvre dans la seconde un authentique docteur, objet de toutes les railleries.

Et si, finalement, il valait mieux consulter un faux médecin plutôt qu’un vrai ?


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Dépôt légal : juillet 2016

ISBN : 979-10-92375-08-4

Référence : A0022-L006-16

Tarif : 2 ❊                                             

         


Grille tarifaire : 1 ❊ = 4 €    2 = 5 €    3 = 6 €    4 ❊ = 7 €



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Molière peint par Nicolas Mignard en 1658

Collection de la Comédie-Française de Paris